Quand on ne voit pas tout, on ne voit rien.
Le consortium conduit par la start-up Glimpact réunissant 13 grands noms du textile remet son rapport au gouvernement démontrant toute la pertinence et l’applicabilité de la méthode PEF adoptée par l’UE pour mettre en place des maintenant l’affichage environnemental pour le textile et la chaussure
Dans le cadre de l’appel à projets XTEX, initié en 2021 par le gouvernement afin d’établir une méthode d’affichage environnemental pour les textiles d’habillement et les chaussures, la start-up Glimpact, en partenariat avec la société de conseil Bartle et le guide d’achat l’Empreinte, a réuni 13 grandes marques et industriels du textile (Lacoste, Décathlon, Aigle, Chantelle, Okaïdi, Dim Hanes, Celio, Tape à l’œil, Groupe Beaumanoir (marque Bonobo), Pimkie, Jules, Grain de Malice) et animé un consortium.
A l’issue de 10 mois d’études et d’expérimentations, les membres du consortium ont remis aujourd’hui leur rapport au gouvernement qui établit de façon scientifiquement fondée, à la fois la pertinence de la méthode PEF (Product Environnemental Footprint) pour la définition, le calcul et l’affichage de l’empreinte environnementale des produits, mais aussi son caractère immédiatement opérationnel. Il s’agit ainsi de répondre à l’article II de la loi Climat et Résilience qui instaure un affichage obligatoire en priorité pour les secteurs du textile et de l’alimentaire.
Si le gouvernement retient l’approche d’affichage environnemental proposée et validée par les marques du consortium qui prend la forme d’un ECO IMPACT, les consommateurs pourront enfin se voir indiquer par un affichage très simple (A, B, C, D ou E) et par un score d’impact rigoureux (exprimant en points le niveau d’impact) l’impact environnemental global des produits textiles qu’ils sont susceptibles d’acheter. Ce score d’impact prend en compte les 16 catégories d’impact de l’activité humaine sur la planète, pas seulement l’empreinte carbone, mais aussi, certains enjeux de la biodiversité, l’utilisation des ressources en eau, l’utilisation des ressources fossiles, minérale, des terres agricoles, la toxicité ou encore les émissions de particules fines.
Par ailleurs, grâce à l’application de cette méthode, les industriels pourront comprendre les facteurs explicatifs des impacts de leurs produits, et disposeront des indications précises, souvent à rebours de idées reçues, sur les bonnes actions à mener en matière d’éco-conception de leurs produits, aussi bien la sélection des matières premières que l’évolution de leurs modes de production.
L'application de la méthode PEF révèle en effet que ce qui compte, en matière d'empreinte, ce n'est pas seulement le « made in », le pays de fabrication, mais surtout les matières premières utilisées (qui représentent en moyenne à elles seules 40% de l'impact environnemental global alors que l'étape de transport depuis les pays de production ne représente que moins de 5%) ; que l'empreinte carbone, par exemple dans le cas d'un jeans, si elle est importante (21% de l'impact total) n'est pas la catégorie d'impact la plus contributive, qui est l'émission des particules fines (40% de l'impact total) ; qu'entre deux vêtements a priori identiques, comme deux t-shirts, l'impact peut varier de 1 à 10 en fonction des matières premières et des modes de production choisis ; que ce sont souvent les processus de teinture et de tissage qui constituent les étapes de production les plus impactantes.
Avec sa loi Climat et résilience instaurant un affichage environnemental obligatoire, la France fait figure de pays précurseur sur le vaste enjeu de la transition écologique. Il reste à publier le décret d’application et le gouvernement à là l’opportunité d’agir sans perdre un instant. La méthode PEF adoptée par la CE est issue d’un travail de 8 ans, mené à l’échelle européenne, en associant très largement des experts, des industriels ou encore le monde associatif, qui a abouti sur un consensus scientifique. L’Union Européenne l’a par ailleurs reconnue, le 16 décembre 2021, comme la seule et unique référence pour l’évaluation objective de la performance environnementale des produits, dans le cadre d’une recommandation officielle aux États-membres.
Le message envoyé par le consortium est aujourd’hui très clair : la méthode PEF est pertinente et applicable immédiatement. Elle permet de progresser et présente par ailleurs l’intérêt majeur d’unifier et d’harmoniser l’affichage environnemental dans l’ensemble des pays européens. Il appartient désormais au gouvernement de se saisir au plus vite de cette formidable opportunité, qui ferait de la France le premier pays à avoir su rassembler industriels, pouvoirs publics et consommateurs autour d’une même et unique méthode, scientifiquement approuvée et rendu obligatoire par la loi.
Par la démonstration concrète que l’application de méthode PEF adoptée par la CE est non seulement accessible à tous les acteurs, mais aussi que des grandes marques sont dès à présent volontaristes pour la mettre en œuvre à large échelle, le consort Glimpact ouvre un chemin au gouvernement pour lancer dès maintenant l’affichage environnemental et en faire un levier majeur de latransition écologique de l’industrie textile.
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