Quand on ne voit pas tout, on ne voit rien.
Un long processus, de dix années, a pris un tournant décisif, hier, 11 janvier, avec l’adoption par la commission environnement du Parlement européen du nouveau règlement sur l’écoconception des produits – ESPR pour Ecodesign for Sustainable Products Regulation. Un texte qui sera entériné par le Parlement au printemps.
Fini le « chacun sa méthode »
Concrètement, c’en est fini des méthodes plus ou moins rigoureuses, développées chacun dans leur coin, par les États-membres pour calculer et évaluer l’empreinte environnementale des produits. Alors qu’il n’existait jusqu’à présent aucune méthode unifiée à l’échelle européenne en matière d’affichage environnemental et d’écoconception, tout le monde –aussi bien les entreprises produisant que celles commercialisant leurs produits au sein del’Union européenne – devra à présent, de manière contraignante, sous peine de se voir interdire l’entrée de produits au sein de l’UE, respecter des exigences d’éco-conception fondés sur une même et seule méthode, s’appuyant sur l’approche de calcul de l’impact environnemental global du PEF (Product Environmental Footprint) : 16 catégories d’impact au total, pas seulement l’impact carbone). Le PEF a fait l’objet de dix années de recherche et s’appuie sur un consensus de la communauté scientifique européenne.
Enfin une méthode unique et globale
C’est un grand moment. Il vient donner raison, non seulement à GLIMPACT (seul acteur à avoir fait, depuis 5 ans, le choix d’appliquer la méthode PEF et de la déployer auprès d’acteurs industriels dans le cadre de projets de transition écologique et structurants), mais aussi à toutes celles et tous ceux, et notamment à toutes les entreprises pionnières ayant choisi GLIMPACT, qui inlassablement, malgré les pressions des lobbies de toute nature, malgré les pratiques croissantes de greenwashing, ont plaidé pour la mise en œuvre d’une méthode unique et globale, scientifiquement fondée de calcul de l’empreinte environnementale.
Un pas décisif pour la transition écologique
Cette unification désormais inéluctable, aussi bien des impératifs auxquels sont soumis les industriels que de l’information mise à disposition des consommateurs – car ce nouveau règlement sur l’éco-conception, rend obligatoire un concept de passeport digital pour chaque produit qui devra inclure son empreinte environnementale rigoureusement calculé –constitue une immense victoire pour la transition écologique, mais aussi pour l’Europe qui montre là sa puissance collective et son leadership. Cette décision de l’Europe, cette super-législation qui s’applique uniformément à tous, c’est l’affirmation de sa souveraineté environnementale. Au-delà des frontières de l’UE ce nouveau règlement s’imposera à tous les plus grands acteurs mondiaux qui exercent une part significative de leur activité en Europe.
L’enjeu désormais est de voir cette méthode commune s’imposer partout dans le monde pour créer les conditions d’une vraie transition écologique.
Sources : https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/ip_23_6257
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